La taxonomie européenne est un système permettant de classer les activités économiques qui ont un impact favorable sur l’environnement. Son but est, alors, d’orienter les investissements vers des activités « vertes ». Cette taxonomie considère l’énergie éolienne et l’énergie nucléaire comme deux énergies décarbonées et substituables. Toutefois, si ces deux types d’énergies peuvent être présentées comme complémentaires, elles ne le sont pas, et ce pour plusieurs raisons. Avant toute chose, il est important de revenir sur le terme « substituable ». En effet, celui-ci peut être comprit de deux manières, soit l’énergie éolienne et l’énergie nucléaire sont substituables, soit elles ont besoin l’une de l’autre pour pallier aux insuffisances de chacune.

 

L’énergie éolienne et l’énergie nucléaire ne sont pas substituables

 

L’énergie éolienne est intermittente, dépend des aléas du vent et reste imprévisible. L’énergie nucléaire, quant à elle, est une énergie permanente, difficile à arrêter, mais pilotable. L’énergie éolienne ne peut donc se substituer à l’énergie nucléaire. Le problème d’un réseau électrique, étant que celui-ci doit toujours être équilibré afin d’éviter des disjonctions. Il semble donc urgent, de résoudre la question du stockage, seul moyen pour rendre l’énergie éolienne pilotable et substituable au nucléaire. En attendant, le nucléaire reste une énergie de transition, complémentaire aux énergies vertes, jusqu’à l’avènement de l’énergie éolienne comme énergie de substitution.